Métamorphoses du travail : Critique de la raison économique
de André Gorz
Présentation de l'éditeur
Cela ne s'appelait pas encore la " mondialisation libérale ", que déjà André Gorz, voilà bientôt vingt ans, en pionnier critique d'une rare intelligence analytique, dénonçait la croyance quasi religieuse que " plus vaut plus ", que toute activité - y compris la maternité, la culture, le loisir - est justiciable d'une évaluation économique et d'une régulation par l'argent. Gorz détermine les limites - existentielles, culturelles, ontologiques - que la rationalité économique ne peut franchir sans se renverser en son contraire et miner le contexte socioculturel qui la porte. Le lecteur découvre pourquoi et comment la raison économique a pu imposer sa loi, provoquer le divorce du travail et de la vie, de la production et des besoins, de l'économie et de la société. Pourquoi, sous nos yeux, elle désintègre radicalement la société ; pourquoi nombre d'activités ne peuvent être transformées en travail rémunéré et en emploi, sans être dénaturées dans leur sens.
Table des matières
MÉTAMORPHOSES DU TRAVAIL
L'invention du travail
L'utopie du travail chez Marx
L'intégration fonctionnelle ou la scission du travail et de la vie
De l'intégration fonctionnelle à la désintégration sociale
La fin de l'humanisme du travail
Un dernier avatar de l'idéologie du travail
Derniers avatars du travail
Condition de l'homme post-marxiste
CRITIQUE DE LA RAISON ÉCONOMIQUE
Du " ça me suffit " au " plus vaut plus "
Marché et société, capitalisme et socialisme
Limites de la rationalité économique
Limites de la sociologie et de la socialisation
Digression méthodologique sur la notion de " monde vécu "