Ne pas perdre sa vie à la gagner : Pour un revenu de citoyenneté
de Baptiste Mylondo ; préface de Paul Ariès
Le culte imbécile du turbin n'a que trop duré, il faut l'abolir ! La tâche est rude alors que la réhabilitation de la " valeur travail " est au coeur des projets politiques de tous bords. Mais oublions la réhabilitation, c'est bien dans l'abolition qu'est le remède. Car notre société est malade du travail. Sans travail, pas de chômage ! C'est bien le poids écrasant du travail et la place exorbitante qu'il occupe aujourd'hui qui rendent son absence si pénible aux chômeurs. La " révolution laborieuse " a progressivement fait du travail un devoir. Un devoir religieux d'abord, destiné à lutter contre l'oisiveté mère de tous les vices. Un devoir civique ensuite, entérinant le " contrat social " capitaliste et son objectif d'accumulation de richesses sans fin ni finalité. La "valeur travail " n'est que l'expression de ce devoir inepte qu'il nous faut abolir. Au-delà de tout choix de société et de toute orientation politique, chaque individu doit pouvoir décider librement de la place qu'il entend accorder au travail dans son existence. Dans cette optique, la création d'un revenu de citoyenneté, qui répond à un idéal de justice sociale, prend tout son sens.
Baptiste Mylondo est essayiste. Il est notamment l'auteur de Un revenu pour tous ! (Utopia, 2010) et a dirigé deux ouvrages collectifs sur la décroissance dont La Décroissance économique (Croquant, 2009).
Table des matières
Préface de Paul Ariès
Livre I. Abolir le culte du travail
Une définition laborieuse du travail
Le « travail » ou le « travail »
Le « travail » et le « Travail »
La révolution laborieuse
Les prémices de la révolution laborieuse
Contraindre au travail
Obliger au travail
Inciter au travail
Sans travail, pas de chômage
Le chômage, de Marienthal à Aulnay-sous-Bois
Le travail à la peine
Travailler c’est trop dur…
Le travail, une valeur hors de prix
Contre le culte du travail
Un travail inutile pour une consommation futile
Tout salaire mérite travail ?
Le travail c’est la santé…
Livre II. Garantir le revenu
Il n’y a pas « d’inutiles au monde »
Utilité sociale ou inutilité lucrative ?
Droit au revenu et droit au loisir
Les multiples vertus du revenu de citoyenneté
Simplifier et refondre la protection sociale
Repenser la lutte contre le chômage et les politiques de l’emploi
Réduire les inégalités et les injustices sociales
Une question d’équilibre
La désincitation au travail : un risque exagéré
Abolir la contrainte, préserver l’incitation
L’effet balancier
Vers une société économe
Une impasse comptable ?
Une réforme de la protection sociale
Les transferts du budget de l’État
Une refonte de l’impôt sur les revenus
Une société juste et équitable
À qui profite le revenu de citoyenneté ?
Une société équitable
Conclusion
Site de l'éditeur: http://atheles.org/editionsducroquant/horscollection/nepasperdresaviealagagner/index.html