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Journal d'un citoyen
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9 juillet 2009

Morale et animaux

Le fait que les grands sautent plus haut que les petits, que les noirs résistent mieux au soleil que les blancs, que les femmes puissent être enceinte et les hommes pas, etc., cela n’est pas immoral, c’est simplement un fait provenant de l’histoire évolutive de l’espèce humaine. Ce qui est immoral, c’est de créer des espaces entre des groupes extérieurement caractérisés, qui soient source de hiérarchisation et d’élévation de l’un par rapport à l’autre.

La morale totale à laquelle aspire le végétarisme est celle qui assume un même point d’émergence non seulement pour les humains, mais pour toutes les formes de vie. C'est-à-dire une « égalitarisation » en dignité et en droits de tous les êtres vivants. En fait, un même point d’émergence peut être pensée pour toutes les formes d’existence et la morale pourrait s’appliquer à l’univers entier. Toutefois, dans cette « moralisation souhaitable » de l’univers, le point principal, aujourd’hui, selon le végétarisme, concerne la vie animée sous forme animale. Il nous faut aujourd’hui dépasser le nombrilisme qui nous pousse à raisonner, entre humains, sur l’humain,  et nous rendre compte qu’il existe une pierre d’achoppement à notre progrès moral, ou plutôt un « vide » d’achoppement, car il s’agit bien d’une absence, et que cet obstacle sur notre route réside en ce que nous n’avons pas su inclure l’animal dans le champ de notre réflexion morale. Parce que nous traitons ces « autres peuples » non humains de la même façon que nous avons traité d’« autres peuples » humains, nous pervertissons notre propre réflexion sur nous-mêmes, en perpétuant envers les animaux des comportements que nous avons depuis longtemps  réprouver lorsqu’ils s’appliquent à l’homme, sans nous rendre compte que l’égalité entre toutes formes de vie, telle que stipulée par la morale végétariste, signifie qu’il n’existe aucune barrière infranchissable  entre l’attitude envers l’homme et l’attitude envers l’animal.

André Méry, Les végétariens- raisons& sentiments, pp. 125-126, 2002, © La plage

Les végétariens: Raisons & sentiments

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