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Journal d'un citoyen
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24 juin 2009

VIANDE ET SANTÉ

CHOLESTEROL: Selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (2003) une alimentation végétarienne peut réduire le taux de cholestérol au même titre. qu'un traitement médicamenteux. Pendant un mois, 46 hommes et femmes ayant un taux important de mauvais cholestérol ont été répartis en trois groupes. Le premier a conservé son régime alimentaire normal, le second a suivi un traitement médical, et enfin le dernier groupe s'est adapté à un régime végétarien comprenant des légumes, des céréales, des produits à base de soya , des fruits et des amandes. David Jenkins du département des sciences nutritionnelles de l'hôpital St-Mickael de Toronto et ses collègues ont constaté une diminution du taux de mauvais cholestérol de 30,9% chez les patients suivant le traitement thérapeutique et de 29% chez ceux devenus végétariens. "Cette étude pourrait avoir des répercussion importantes sur la santé publique" selon Jenkins. En effet, il serait possible en modifiant son alimentation d'éviter le recours systématique à des médicaments.

CANCER DE L'INTESTIN: Les fréquences des cancers de l'intestin dans les pays occidentaux gros consommateurs de viande est trois fois supérieure à celle des habitants des pays plus pauvres où les céréales, les légumes et l'huile d'olive sont plus fréquemment au menu. Des chercheurs de l'Université d'Oxford, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Epidemiology and Community Health, ont comparé les taux de cancer colorectal et le régime alimentaire dominant dans 28 pays. Les quatre pays où le taux de ces cancers est le plus élevé sont l'Australie, le Canada, la République tchèque et l'Autriche. L'incidence de ce cancer dans ces quatre pays oscille entre 40 et 27 cas pour l00 000. Les quatre pays où les habitants sont le moins à risque sont l'Inde (entre 4 et 5 cas pour l00 000), la Colombie, la Grèce et la Chine. L'équipe d'Oxford suggère que la consommation de viande augmente dans l'organisme la quantité d'un acide biliaire, l'acide deoxycholique, qui provoquerait une modification du mucus tapissant la paroi de l'intestin. Cette altération faciliterait l'apparition de polypes susceptibles de devenir cancéreux.

VÉGÉTARISME ET ACIDE SALICYLIQUE DANS LE SANG : Une équipe de médecins britanniques, dirigée par le Dr. Blacklock (2001) a fait une étude de mesure des taux sériques d'acide salicyclique chez des sujets, végétariens ou non, ne prenant pas de traitement par aspirine et les a comparés à ceux de diabétiques traités quotidiennement par 75mg d'aspirine. (Rappelons que selon la médecine allopathique la prise régulière de faibles doses d'aspirine peut induire un effet protecteur des maladies cardiovasculaires et limiter le développement de certaines formes de cancer). L'aspirine agit comme une prodrogue anti-inflamatoire qui se transforme en un composé : l'acide salicyclique. Chez les personnes végétariennes le risque de cancer du côlon est plus faible tout comme les maladies cardiovasculaires grâce, entre autre, à leur consommation de fruits et de légumes qui contiennent à l'état naturel de l'acide salicyclique. Le taux moyen de cette acide à jeun chez les 36 végétariens retenus dans l'étude - des moines bouddhistes d'origine caucasienne vivant en Ecosse et nourris de façon strictement végétarienne - a été estimé à 0,11 micromol/1, alors que celui des non végétariens s'élevait à 0,07 micromol/1. Chez les patients diabétiques traités au long cours par aspirine, cette valeur était comprise entre 0,23 et 25,40 micromol/1 (soit en moyenne l0,03 micromol/1) deux heures après la prise du médicament. La concentration sérique d'acide salicyclique retrouvée chez les végétariens permet donc une inhibition de la transcription de la COX2,, enzyme impliquée dans différents processus physiologiques (l'inflammation, par exemple) et pathologiques. "Il s'agit de la première étude prouvant que des taux d'acide salicyclique peuvent être détectés chez des personnes ne suivant pas de traitement par aspirine et que ces valeurs sont significativement plus élevées chez les personnes végétariennes que celles qui consomment tous types d'aliments" a expliqué le Dr. Blacklock dont les travaux sont publiés dans le "Journal of Clinical Pathology".

 

VIANDE ET MALADIES:

Une autre étude intéressante sur le végétarisme fut le projet santé Cornell/Oxford/Chine (fin des années 80). La recherche porta sur le suivi continu de 329 facteurs de santé pour chacun des 6500 participants. Docteur T. Colin Campbell, biochimiste nutritionnel à l'université de Cornell et directeur du projet, mentionna que les données indiquaient fortement des origines d'ordre alimentaire pour les maladies cardiaques et les cancers. Et il ajouta à la liste d'autres maladies, notamment l'ostéoporose. Campbell vit dans la consommation de protéine animale, et non dans la consommation totale de matière grasse, le principal responsable de ces maladies. L'alimentation traditionnelle chinoise, riche en riz, en nouilles et en légumes avec peu de viande et de produits laitiers, a empêché de nombreux cas de maladies cardiaques et autres affections dégénératives, maladies répandues dans les pays riches. En étudiant l'évolution des disparités entre les régions rurales et urbaines de Chine , cette étude a conclu que, bien que les maladies infectieuses frappent les régions rurales, les affections dégénératives comme le cancer et les maladies cardiaques ont augmenté proportionnellement à l'augmentation de la consommation de viande. Les recherches ont montré que même une consommation modérée de viande accroissait le taux de cholestérol sanguin suffisamment pour élever le risque de contracter une maladie chronique grave. Alors que chez un Américain moyen, 60 à 80% de son alimentation provient de produits animaux, chez un Chinois ce taux oscille entre 0 et 20%, ce qui signifie que le régime des Chinois est bien moins gras et bien plus riche en fibres. Les cancers et les maladies cardio-vasculaires sont moins répandus en dehors des grandes villes chinoises, de même que le cancer du sein, l'obésité et l'ostéoporose. Ces maladies surviennent plus fréquemment dès que l'alimentation est plus riche en viande et moins en légumes. La prévalence de l'ostéoporose est moindre en Chine, même si la ration journalière de calcium est considérée comme faible selon les normes fixées aux Etats-Unis. Il est reconnu que les raisons en sont la faible consommation de produits animaux, une activité physique régulière et la consommation prolongée d'aliments à faible teneur en calcium. Le cancer du sein, moins fréquent en Chine, est associé de manière significative avec des taux élevés de production d'hormones reproductives, qui est stimulée par la consommation de viande. Pour Campbell il apparut très clairement que moins nous consommerons de produits d'origine animale, mieux nous nous porterons car :" la grande majorité, peut-être 80-90% de l'ensemble des cancers, des maladies cardio-vasculaires et des autres formes de maladies de dégénérescence peuvent être évitées, au moins jusqu'à un certain âge en adoptant simplement un régime à base de végétaux."

PERFORMANCES SPORTIVES VÉGÉTARIENNES

- Le végétarien français Bernard Gaschard qui, en 1998, à l'âge de 66 ans, a participé à une course sur longue distance très éprouvante, appelée le "Grand Raid de la Réunion", s'est classé premier de son groupe d'âge. Par terrain difficile et une chaleur tropicale, il a couru sans arrêt les 132 km de l'épreuve en 35 heures 58 minutes et 50 secondes. Il est végétarien depuis 40 ans, ne consomme pas de sucre raffiné et ne boit ni café ni alcool. · En 1998, une analyse de l'alimentation de six végétaliens crudivores participant à des courses cyclistes sur de longues distances a été effectuée. Chaque jour des 1.450 km du parcours, les six participants dont l'âge s'étalait entre 21 et 78 ans ont rempli une fiche où ils ont noté les aliments et les boissons consommés. Ils ont parcouru environ 77 km par jour avec une moyenne de 16 km par heure. L'analyse de leurs aliments a montré une prise énergétique quotidienne de 1.348 calories. Ce chiffre très bas est en contradiction avec la dépense énergétique estimée à 4.712 calories par jour. Cette différence n'a pas pu être complètement expliquée par la perte moyenne de poids de 4 kilos, qui a même été pour certains de ces participants inférieure à 2 kilos. Cependant, la proportion recommandée en énergie de 60% d'hydrates de carbone, 30% de graisses et 10% de protéines a été respectée. Les participants en question arrivèrent à Stockholm en bonne forme. - En 1982, un cancer du sein avait été diagnostiqué chez Ruth Heidrich, alors âgée de 47 ans. Après avoir subi une mastectomie à 48 ans, elle est devenue végétalienne et a entamé un entraînement physique vigoureux, participant au triathlon d'Hawaii Iron Man/Lady qu'elle a remporté à six reprises dans sa tranche d'âge. En 1997, à 63 ans, Ruth Heidrich est une "femme de fer" végétalienne qui a gagné environ 600 trophées, médailles et récompenses (avec notamment 60 courses en 1997).

- En 1998, la Suissesse de 31 ans, Natascha Badman, a gagné le 22ème triathlon de Hawaii. Nager 3,8 km, pédaler à vélo 180 km et ensuite courir 42 km sous un soleil de plomb (40 degrés centigrades) en 9 heures, 24 minutes et 36 secondes est certainement le type même du sport de haut niveau. Natascha, est végétarienne depuis dix ans. Qu'en est-il des sports de force ? Certains textes traitant de nutrition dans la pratique de ces sports contestent l'opportunité d'une alimentation végétarienne ou végétalienne pour des épreuves de type intensif. C'est cependant une réalité que de nombreux athlètes végétarien(nes engagé(es dans des sports de "force" et de "muscle" sont des champion(nes de "top niveau" :

  • Ridgely Abele (USA) : 8 fois champion de karaté des Etats-Unis
  • Peter Hussing (Allemagne) : champion amateur européen de boxe en 1979, catégorie des super-lourds
  • Andreas Cahling (Suède/USA) : Monsieur "Body Building" (culturisme) international en 1980
  • Ingra Manecke (Allemagne) : champion d'Allemagne du lancement du disque de 1977 à 1982
  • Edwin Moses (USA) : médaillé d'or olympique et détenteur du record mondial sur 400 m haies
  • Pat Reeves (Grande-Bretagne) : végétalienne, championne féminine d'haltérophilie de Grande-Bretagne et Open, de 1990 à 1998. On peut aussi mentionner la patineuse artistique française Surya Bonaly, six fois championne européenne, les championnes de tennis américaines Billy Jean King, Chris Evert-Lloyd et Martina Navratilova, toutes des athlètes d'élite ayant brillé dans des sports exigeant à la fois vitesse de déplacement et puissance.

ET LA CRÉATINE? : Du point de vue scientifique, une question qui suscite la curiosité est la prise de créatine en tant que complément ergogénique (c. à d. un produit stimulant la performance) cette substance étant nécessaire aux activités contractiles des muscles. La biodisponibilité de la créatine est considérée comme un facteur limitatif pour la poursuite d'exercices d'intensité maximale. D'une part, la créatine est supplée en continu par la biosynthèse endogène à partir de deux acides aminés du foie, du pancréas et des reins (arginine et lysine). D'autre part, l'alimentation peut être considérée comme une source exogène chez les omnivores, étant donné que la viande contient des quantités relativement importantes de créatine. Dans la littérature scientifique, une étude fait état que les végétariens ont des concentrations sériques de créatine plus faibles (Delanghe, 1989), et puisque les végétariens n'ont pas d'apport extérieur en créatine, ils sont considérés comme ne pouvant accomplir que des performances modestes dans des épreuves intensives. Toutefois, comme il est mentionné dans l'étude de biopsie de Harris et al. (1992), les deux sujets végétariens ayant fait l'objet d'une évaluation lors de leurs expériences avaient des niveaux normaux de créatine. A la lumière de ces données contradictoires, une expérience en double insu fut menée (Clarys et al., 1997) sur l'effet d'un apport oral de créatine lors d'une épreuve intensive chez deux populations, végétarienne d'une part et non végétarienne d'autre part. Le résultat final de cette étude expérimentale a été que l'apport supplémentaire n'avait entraîné aucune amélioration ni chez les végétariens ni chez les non végétariens. D'où la constatation que rien n'indique une carence substantielle de créatine chez les végétariens qui ne peuvent s'en remettre qu'à la biosynthèse endogène. Il est par conséquent injustifié d'affirmer qu'une alimentation végétarienne ne convient pas pour des athlètes engagés dans des disciplines exigeant beaucoup de force, de puissance et/ou une grande vitesse.

Source: http://www.ass-ahimsa.net/vege1.html

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