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10 avril 2009

Algérie : l’opposition étouffée avant les élections

Cela fait plusieurs semaines que l’Algérie n’a ni président ni gouvernement. Les autorités du pays et ses institutions sont toutes en campagne électorale pour convaincre la population d’aller voter. Le jeudi 9 avril se tiendra une élection présidentielle déjà gagnée par M. Abdelaziz Bouteflika, qui se présente sous l’étiquette de candidat indépendant. Le président sortant-rentrant est soutenu par l’alliance présidentielle – Rassemblement national démocratique (RND), Front de libération nationale (FLN), Mouvement de la société pour la paix (MSP) – et par une farandole d’associations et de syndicats officiels hantés par le spectre de l’abstention.

Cinq candidats « défient » M. Bouteflika pour légitimer son élection. Peu mobilisateurs pour certains, complètement inconnus pour d’autres, les « lièvres », comme les surnomme la presse algérienne, sont soupçonnés de convoiter les 15 millions d’euros mis à la disposition de chaque parti en lice pour mener campagne. Quant aux poids lourds de l’opposition, ils ont appelé à l’abstention. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a gelé ses activités publiques après avoir établi le diagnostic cinglant d’une « Algérie mugabisée » et constaté l’échec de l’opposition démocratique à exister sur la scène politique. Le leader de l’Alliance nationale républicaine (ANR), M. Réda Malek, est allé jusqu’à mettre un terme définitif à une carrière politique de cinquante années. Pour M. Karim Tabou, secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS), autre parti abstentionniste, « ce scrutin est un défi lancé à la société. M. Bouteflika se déplace avec une vingtaine de bus de citoyens payés pour remplir ses salles. Des habitants des bidonvilles sont menacés d’expulsion et les salariés de licenciement s’ils ne prouvent pas qu’ils ont voté. Le ministre de l’intérieur évaluera les préfets en fonction des taux de participation qu’ils auront enregistrés, créant ainsi une concurrence à une fraude qui a déjà commencé. En dix ans, l’Algérie a fait un bond démographique de huit millions de personnes, et le nombre des nouveaux inscrits sur les listes électorales pour la même période dépasse ce chiffre. »

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