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Journal d'un citoyen
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6 novembre 2008

Sarkozy-le-pieux réinvente le capitalisme, entre prière et incantation...

Sarkozy a été ferme, incroyablement ferme : les responsables de la crise seront punis, et le capitalisme sera refondé. Pour contraindre les patrons peu scrupuleux, une technique imparable : il passe un "pacte moral", invoque un "code éthique" et menace... de ne rien faire si les banquiers se comportent mal. Autant demander au fou d'enfiler sa camisole tout seul...

Il est un phénomène qui ne cessera jamais d'étonner, en Sarkozye. A chaque morsure de chien, on vote une loi, à chaque soupçon de fraude aux ASSEDIC ou à la Sécu, on créé une loi, quand la Marseillaise est sifflée, on évoque une nouvelle loi, mais quand quelques responsables bancaires mettent l'économie du pays en péril, on invoque des "codes éthiques" ou des "pactes moraux".

Un "pacte moral" sans conséquence...

En contrepartie des chèques signés aux banques et qui seront, au final, à la charge des clients, Nicolas Sarkozy a déjà demandé aux patrons, des sanglots dans la voix, de signer le code éthique de bonne gouvernance élaboré par le MEDEF. Et s'ils trichent ? Ils devront "s'en expliquer devant le Medef et l'Afep, leurs actionnaires et le grand public", a déclaré Laurence Parisot. Imparable.

Hier, Nicolas Sarkozy en a rajouté une louche en invoquant un "pacte moral" passé entre les banques et "la Nation". "Je surveillerai personnellement cela. Ceux qui ne joueront pas le jeu, on l'expliquera aux Français. Et chacun pourra juger de ce qui se passe" a-t-il ajouté, un rien menaçant. Ce sont d'ailleurs les préfets, spécialistes réputés de la finance, comme chacun sait, qui vont s'y coller. Les patrons de banques en tremblent déjà. Le jugement du peuple risque en effet d'être terrible. Imaginez... dans les cafés, les poupées Vaudou à leur effigie, tellement transpercées qu'on y verra au travers. Enfin de la transparence...

... dans un pays submergé par les lois

Mais pour les citoyens floués directement ou indirectement par la crise financière, ce sera la faillite, commerciale ou personnelle, le jugement judiciaire et peut-être la rue. Et qu'ils ne s'avisent pas d'essayer de gruger 50 euros aux ASSEDIC ou à la Sécurité Sociale, car Nicolas Sarkozy l'a annoncé, en échange des emplois aidés, il faudra engager une "lutte sans précédent" contre la fraude ! Une loi (éthique ?) devrait bientôt être présentée au parlement...

Les fous auraient-ils pris le contrôle de l'asile ?

Source: les mots ont un sens

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